Docteur en Psychologie
Psychologue Clinicienne
Chargée de cours :
Université Paris Ouest Nanterre la Défense (Psychologie) & Université Lille 3 (Musicologie)
Thèse :
La magie musicale. Perspectives herméneutiques sur l'essence de la musique savante occidentale.
Composition du jury : JM Chouvel, M Guiomar, M Imberty, JJ Rassial, JM Vives
Résumé
L’idée de « magie musicale » dont on peut montrer la fécondité heuristique pour comprendre l’essence de la musique et la force de ses effets renvoie à une interprétation du rôle de la magie dans la vie psychique. Contrairement aux hypothèses évolutionnistes ou scientistes qui tiennent la magie pour un stade archaïque ou dépassé de l’évolution historique (phylogenèse) et du développement psychique (ontogenèse), divers auteurs ont insisté sur la permanence et la vitalité de la pensée magique qui coexiste avec les autres formes de la pensée.
De la même manière que la tragédie grecque a institué un style et renvoie à un type d’expérience humaine fondatrice, la musique constitue un monde d’une extrême richesse ontologique, le « monde de la musique » pour reprendre l’expression d’Ernest Ansermet. La musique se définit de ce point de vue par la totalité des œuvres musicales. L’œuvre musicale est un objet intentionnel tel que le conçoit Roman Ingarden, c’est-à-dire un objet qui ouvre un horizon infini de sens. À la fois intérieure et extérieure, immanente et transcendante, temporelle et a-temporelle, réelle et idéelle, intelligible et pathétique, la musique est la coïncidence des opposés. Au même titre que le langage – qui entretient des rapports conflictuels avec la musique – la magie musicale intéresse la psychologie clinique et particulièrement la psychanalyse parce qu’elle met en scène des scénarios désirants dont la matière essentielle réside dans l’intersubjectivité.
À cet égard on peut soutenir l’idée de la spécificité de la musique du fait de sa magie potentielle. Art de la temporalité qui organise diverses formes temporelles (thème et variations, forme sonate, fugue, structure sérielle, combinaisons aléatoires, etc.), la musique en tant que matière invisible qui se propage dans le temps, constitue un chiasme magique : magie du temps, temps de la magie, telle qu’on la retrouve dans d’innombrables partitions, notamment dans les opéras.
Les compositeurs et à leur suite les interprètes qui réactualisent leurs œuvres dans des choix interprétatifs originaux ont des effets magiques, aussi bien en concert devant des publics émotionnellement et imaginairement sous l’emprise de « l’enchantement » qu’au disque capable d’enregistrer des réalisations exceptionnelles, dont on dit souvent qu’elles sont « magiques » (Furtwängler, la Callas, Bernstein, Munch, Svetlanov…). Les œuvres elles-mêmes font aussi très souvent référence à des univers magiques (objets, lieux, personnages).
Tant au niveau de la création que de l’interprétation et de la réception, la musique est la voix du pur désir. En devenant musique, l’imaginaire s’auto-engendre dans le flux du temps où il s’immerge.
Parcours
Psychologue clinicienne depuis 1993, Laetitia Petit est également une musicienne confirmée (Premier prix d'orgue au Conservatoire de Paris XVII avec Pierre Pincemaille)
De formation analytique, elle pratique le psychodrame psychanalytique individuel au CMP du Vésinet où elle travaille comme psychologue clinicienne, titulaire de la fonction publique hospitalière (Hôpital de la Salpetrière, Hôpital de jour Etienne Marcel).
Elle est membre associée du Laboratoire de Psychanalyse et Psychopathologie clinique (EA 3278) de l'Université d'Aix-Marseille et reponsable de publication pour les numéros de la revue Prétentaine sur la musique.
Parutions
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A paraître
La magie de la musique, ouvrage en instance de publication (2009) aux éditions Beauchesne, Paris.
Dimensions of the adolescence transference and therapeutic indications, in psychoanalytical psychology, à paraître en 2009 (en collaboration avec Mr Jean-Jacques Rassial et Mr Patrick Delaroche.)
Psychothérapie des adolescents. De la nécessité du psychodrame psychanalytique individuel, in Psychologie clinique, sous la direction de Monsieur Olivier Douville, Paris, L’Harmattan, à paraître 2007 (en collaboration avec Mr Jean-Jacques Rassial et Mr Patrick Delaroche), 16 pages.
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Articles parus
Musique contemporaine, contemporanéité des musiques, in Prétentaine n°23/24 » (« Devenir Musique. Musiques contemporaines, contemporanéités des musiques »), été 2008, 9 pages.
Le Jazz, jaillissement de vie, épaisseur du rêve. Dialogue entre Laetitia Petit et Olivier Douville, in Prétentaine n°23/24 (« Devenir Musique. Musiques contemporaines, contemporanéités des musiques »), été 2008, 22 pages.
Constellations musicales, in Prétentaine n° 22 (« Constellations musicales. De l’essence de la musique »), octobre 2007, 4 pages.
Phénoménologie de la musique. La fin est dans le commencement, in Prétentaine n° 22 (« Constellations musicales. De l’essence de la musique »), octobre 2007, 92 pages.
La musique, ça parle ? Psychanalyse, musique et interprétations. Dialogue entre Laetitia Petit et Patrick Delaroche, in Prétentaine n°22 (« Constellations musicales. De l’essence de la musique »), octobre 2007, 17 pages.
La répétition dans la musique tonale et atonale, in Sémiologie, sociologie et psychologie de la communication musicale, actes du séminaire doctoral Franco-Italien, Paris, L’Harmattan, juin 2007, sous la direction du Professeur Jean-Pierre Mialaret, 11 pages.
Son et sens, une rencontre impossible ?, in Prétentaine n°20/21 (« Opéras et représentations scéniques »), mars 2007, 13 pages.
La magie musicale, in Prétentaine, n° 18/19 (« Musique »), Printemps 2005, 55 pages.
Cités de la musique et musique dans la cité, in Prétentaine, n°16/17 (« Villes »), hiver 2003-2004, 28 pages.
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